L’envie de faire ce film est née de nos rencontres depuis 2018 avec les Gilets Jaunes qui sont devenus nos personnages. Parce que cette expérience a changé notre vision des lieux de la politisation et surtout notre propre compréhension de ce qu’est une révolution “réussie”. Nous avons senti que c’est après l’effervescence que ça se joue : dans les sillages laissés par la lutte. Car c’est là que l’avenir se pave. Et c’est ce qui nous intéresse dans le cinéma documentaire : provoquer chez le spectateur, ce même déplacement, une variation de regard, un questionnement sur le rapport au réel, à l’altérité et à soi par l’expérience sensible du cinéma.